L’achillée millefeuille tire son nom d’une légende voulant que, vers 1200 avant notre ère, Achille, sur les conseils des Centaures, l’ait utilisée pour soigner les guerriers blessés. Jusqu’au XIXe siècle, les soldats l’ont employée pour arrêter le sang des blessures, prévenir l’infection des plaies et en accélérer la cicatrisation, d’où son nom d’« herbe militaire ».
Elle a été employée en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, et à peu près toutes les traditions populaires ont fait état de ses propriétés cholérétiques, antiseptiques, décongestionnantes, antispasmodiques, astringentes, cicatrisantes et coagulantes. Dans l’est du Canada, les Micmacs, les Malécites, les Abénakis et les Algonquins l’utilisent encore pour soigner la fièvre et le rhume, entre autres maux.
Son amertume caractéristique en a fait un ingrédient de choix pour la composition d’un grand nombre de préparations toniques : vins et alcools aromatisés, tisanes, salades agrémentées des fleurs de la plante, et diverses autres préparations dont certaines subsistent encore en Europe.
L’achillée millefeuille peut être utilisée en usage interne ou externe, selon le type de pathologie que l’on souhaite traiter.
Perte de l’appétit, troubles digestifs (dyspepsie), douleurs menstruelles
Douleurs menstruelles
Blessures et inflammations cutanées
Attention toutefois car certaines précautions méritent d’être prises dans l’utilisation de cette plante. En effet, par voie interne, l’huile essentielle doit être employée sous la supervision d’un aromathérapeute dûment formé.
Certains des composants de l’achillée étant neurotoxiques (principalement dans l’huile essentielle) et abortifs (huile essentielle et plante entière), l’achillée est contre-indiquée pour les enfants et les femmes enceintes.
L’achillée millefeuille peut provoquer des réactions allergiques cutanées chez les personnes sensibles aux plantes de la famille des astéracées (ou composées) : marguerite, aster, camomille, pissenlit, etc.