Virus : pourquoi ils préfèrent nous attaquer l’hiver…

Les virus sont partout et sévissent depuis des millions d’années. Aucune forme de vie n’est épargnée, surtout pas l’homme. Véritable « stars » de l’hiver, la grippe, la gastro-entérite et le rhume font parler d’elles à cette époque de l’année. Leur seuil épidémique est systématiquement atteint durant cette saison, marquée par le froid et le faible taux d’ensoleillement. Mais quel rôle joue le climat dans l’émergence de ces pics épidémiques ? Y-a-t-il plus de virus dans l’air ? Notre organisme est-il plus fragile ?

Certains virus, pour quitter la cellule infectée, vont la faire éclater en perçant la membrane cellulaire. D’autres vont la quitter, par « bourgeonnement », en s’enroulant dans cette même membrane.

Les virus « enveloppés » : le cas de la grippe

La grippe fait partie intégrante des virus recouverts d’un péplos. Les virus qui sont responsables de cette maladie bien connue ne survivent donc pas longtemps dans l’air, car ils vont être inactivés par deux facteurs : la température et la sécheresse.

Cependant, l’air est quasiment la seule voie de contamination possible de cette maladie car un virus de la grippe ne peut survivre très longtemps dans la poussière ou sur une surface extérieure comme les mains. La contamination se fait par voie aérienne lorsque deux personnes sont très rapprochées. Toutefois, cette brève survie dans l’air est favorisée lorsque l’air est humide et froid. Cette particularité explique en partie pourquoi la grippe sévit avant tout l’hiver.

Les virus « nus » : le cas de la gastro-entérite

Ces derniers sont particulièrement résistants, dans l’air comme dans le tube digestif. Leur transmission se fait aussi par voie aérienne, mais  surtout, par contamination indirecte faisant intervenir les selles. Par manque d’hygiène, l’individu infecté présente alors de nombreux virus sur les mains qu’il dépose sur des objets ou des aliments. L’eau peut également être un vecteur important car les virus nus y résistent bien.