La Graphothérapie

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L’histoire de la graphologie remonte au XIIe siècle mais ce n’est qu’au XXe siècle qu’elle sera reconnue afin de servir dans des domaines comme le diagnostic psychologique – tant en pratique privée que dans des centres hospitaliers ou des cliniques spécialisées -, l’analyse de la personnalité, la sélection du personnel et l’expertise judiciaire (authentification de documents manuscrits, identification de l’auteur d’une lettre anonyme ou d’une fausse signature, etc.).

Graphothérapie

La graphothérapie quant à elle,  est le soin surtout psychologique par l’écriture manuscrite du patient ou graphologie. Prônée par le psychologue et graphologue Robert Olivaux ainsi que des médecins, des éducateurs, des psychologues et des neurologues, la graphothérapie permet par exemple dans le cas des enfants qui, présentent des problèmes de dysgraphie, surtout des garçons, et qui souffrent de problèmes d’apprentissage, de mettre fin à leurs sentiments d’échec et de manque de confiance en soi, et peut entraîner des troubles du comportement. En général, les enfants en question sont intelligents, brillants, parfois surdoués. L’illisibilité de l’écriture proviendrait d’un choc émotionnel vécu dans le cercle familial pendant la petite enfance.

La rééducation proposée par la graphothérapie ne porte pas directement sur l’écriture elle-même, mais plutôt sur le dessin de quelques formes fondamentales (boucles, coupes, arceaux, hélices, etc.). L’objectif est de travailler sur la souplesse et l’aisance dans le geste, ce d’une manière très amusante et ludique. On apprend aussi à bien tenir le crayon, à adopter une bonne position corporelle durant l’écriture, le but étant de détendre l’enfant afin qu’il prenne plaisir à écrire. Au-delà de l’amélioration de l’écriture, la graphothérapie intervient pour amoindrir et résoudre les troubles affectifs et comportementaux du patient. Et c’est à partir de là que les concepts de la graphothérapie ont été élargi à la population en général. Dans le monde francophone, Dominique Vaudoiset, graphologue et psychothérapeute française, a été une des pionnières de cette approche. Elle a élaboré une technique appelée graphothérapie symbolique, qui intègre à la graphothérapie classique des éléments de la programmation neurolinguistique (PNL), de l’analyse transactionnelle, des thérapies brèves cognitives, de la psychanalyse jungienne, etc. la graphothérapie sert alors dans la meilleure connaissance de soi et pour libérer la psyché des obstacles qui peuvent nuire à son développement. On peut dire alors qu’on soigne son écriture pour se soigner surtout en cas de dépendance.

L’écriture permettant de rentrer en contact avec la psyché et l’inconscient,  l’analyse et l’observation de sa propre écriture sont un moyen pour faire ressurgir des souvenirs d’enfance à l’origine de diverses dépendances affectives ou psychiques, ou de lever le voile sur des aspects méconnus de sa personnalité. En outre, la simple transformation de la façon d’écrire, à l’aide de divers exercices graphiques, pourrait agir sur la psyché, et conséquemment changer des attitudes ou des comportements nuisibles. L’exemple classique est de s’efforcer de placer volontairement et consciemment les barres de T plus haut, cela devrait aider à adopter une attitude plus déterminée et plus confiante pour affronter les défis quotidiens.