Accident vasculaire cérébral

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Un accident vasculaire cérébral (AVC) ou attaque cérébrale, est une défaillance de la circulation du sang qui affecte une région plus ou moins importante du cerveau. Il survient à la suite de l’obstruction ou de la rupture d’un vaisseau sanguin et provoque la mort des cellules nerveuses, qui sont privées d’oxygène et des éléments nutritifs essentiels à leurs fonctions. Chez la majorité des gens, il n’y a pas de signe précurseur d’une crise. Toutefois, plusieurs facteurs de risque peuvent être surveillés.

Accident vasculaire cérébral

La gravité des séquelles dépend de la région du cerveau atteinte et des fonctions qu’elle contrôle. Plus la région privée d’oxygène est grande, plus les séquelles risquent d’être importantes. À la suite d’un AVC, certaines personnes auront de la difficulté à parler ou à écrire (aphasie) et des problèmes de mémoire. Elles pourront aussi être atteintes d’une paralysie plus ou moins importante du corps.

Quels que soient les dommages causés par la privation d’oxygène, le cerveau a une certaine capacité d’adaptation. Des cellules nerveuses saines réussissent parfois à prendre la relève des cellules mortes si elles sont stimulées par divers exercices.

L’athérosclérose, c’est-à-dire la formation de plaques de lipides sur la paroi des vaisseaux sanguins, est l’une des principales causes de l’accident vasculaire cérébral. L’hypertension artérielle est aussi un facteur de risque important. Avec le temps, la pression anormale exercée par le sang sur la paroi des vaisseaux sanguins peut provoquer leur rupture. La rupture d’une artère du cerveau peut être facilitée par la présence d’un anévrisme, gonflement d’une petite section d’une artère, en raison d’une faiblesse de la paroi.

On distingue 3 types d’accidents vasculaires cérébraux :

  • La thrombose cérébrale, qui représente 40 % à 50 % des cas et se produit quand un caillot sanguin se forme dans une artère cérébrale, sur une plaque de lipides (athérosclérose) ;
  • L’embolie cérébrale, qui représente environ 30 % des cas. Ici, le caillot qui bloque l’artère s’est formé ailleurs et a été transporté par la circulation sanguine. Il provient souvent du cœur ou d’une artère carotide (dans le cou) ;
  • L’hémorragie cérébrale, qui représente environ 20 % des cas, mais c’est la forme d’AVC la plus grave. Souvent causée par une hypertension de longue date, elle peut aussi résulter de la rupture d’une artère du cerveau, là où se situe un anévrisme.
    En plus de priver une partie du cerveau d’oxygène, l’hémorragie détruit d’autres cellules en exerçant de la pression sur les tissus. Elle peut se produire au centre ou à la périphérie du cerveau, tout juste sous l’enveloppe crânienne. Parmi les autres causes, plus rares, d’hémorragies cérébrales figurent les crises d’hypertension, une hémorragie dans une tumeur cérébrale et des problèmes de coagulation sanguine.

Parfois, un AVC se détecte grâce à l’un ou l’autre des signes suivants :

  • des étourdissements et une perte soudaine d’équilibre ;
  • un brusque engourdissement, une perte de sensibilité ou une paralysie du visage, d’un bras, d’une jambe ou d’un côté du corps ;
  • de la confusion, une difficulté soudaine à s’exprimer ou à comprendre ;
  • une perte soudaine de la vue ou une vision trouble dans un seul œil ;
  • un mal de tête subit, d’une intensité exceptionnelle, accompagné parfois de vomissements.

Dans tous les cas, il est recommandé de contacter les services d’urgence le plus rapidement possible.