L’automédication : les précautions à prendre

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L’automédication est de plus en plus pratiquée dans les pays occidentaux. La plus grande facilité à se procurer des médicaments en vente libre et la difficulté d’accès à un médecin de famille dans certaines zones encourageraient cette pratique qui peut s’avérer dangereuse.

Tous les maux ne méritent pas une consultation médicale et il est souvent légitime de vouloir gagner du temps en se soignant par soi-même. C’est le principe même de l’automédication qui consiste à se procurer des médicaments sans prescription, conseillés par le pharmacien pour soigner des petits maux. Lorsqu’elle n’est pas responsable, l’automédication peut être une source importante de dangers.

V. L'automédication : les précautions à prendre

Quand les symptômes se prêtent à l’automédication, il convient d’utiliser les médicaments appropriés. Ils sont censés ne présenter aucun danger direct ou indirect, même s’ils sont utilisés sans surveillance médicale, pourvu que les doses thérapeutiques recommandées soient respectées.

Tout médicament utilisé en automédication doit :

  • Contenir une substance active adaptée à l’automédication avec un rapport efficacité/sécurité intéressant.
  • Fournir dans sa notice une information au patient lui permettant de juger de l’opportunité du médicament et de comprendre facilement son mode d’utilisation.
  • Être utilisé dans le cadre d’une indication relevant d’une prise en charge par le patient seul.

Pour toutes ces raisons, les médicaments d’automédication peuvent être utilisés sans l’intervention d’un médecin et sont donc disponibles sans ordonnance.

Avant d’avoir recours à l’automédication, un certain nombre de conseils sont à prendre en considération :

  • être attentif : se conformer scrupuleusement à la posologie en consultant la notice. Il faut également faire attention à la date de validité si le médicament est issu de l’armoire familiale. L’automédication est cependant fortement déconseillée pour les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes atteintes de maladies chroniques, les nourrissons et les enfants.
  • l’utiliser sur une période courte : le traitement ne devrait pas excéder 5 jours, sauf exceptions particulières.
  • surveiller les interactions et prendre garde aux contre-indications. L’alcool perturbe l’effet de nombreux médicaments, l’idéal est de s’abstenir les jours de prise.
  • ne jamais réutiliser des médicaments précédemment prescrits sur ordonnance.
  • bien ranger les médicaments, hors de portée des enfants.

Les principaux usages de l’automédication

Migraine et douleur : antalgiques (aspirine, paracétamol, ibuprofène)

Quand : Dès le départ de la crise. Si la douleur est ponctuelle, et due à une cause sans gravité.

Conseil : Il ne faut pas prendre la mauvaise habitude de prendre des antalgiques à chaque migraine, il existe des médicaments plus spécifiques accessibles sur ordonnance. Toute douleur suspecte ou intense nécessite une consultation.

Règles douloureuses : antispasmodiques, antalgiques

Quand : Si la douleur est déjà diagnostiquée.

Conseil : Il faut éliminer une endométriose (prolifération de tissus de la muqueuse utérine en dehors de l’utérus).

Toux : antitussifs

Quand : Si la toux débute lors d’un refroidissement, sans fièvre ou autre symptôme inquiétant.

Conseil : Si les symptômes lors d’une épidémie de grippe, la consultation est indispensable.