Voyeurisme : simple fantasme ou perversion ?

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Le voyeurisme, ou le « plaisir par les yeux » est une pratique qui peut pimenter la vie sexuelle. Cependant, la frontière avec le délit est parfois mince. Simple fantasme ou véritable perversion ?

Un voyeuriste retire une satisfaction sexuelle de l’observation d’autres personnes nues, en sous-vêtements ou en train de réaliser des actes sexuels dans des situations habituellement réservées à la sphère privée. Pour lui, l’excitation ne peut être présente que si celui ou celle qu’il observe n’a pas conscience d’être vu. C’est donc l’intrusion dans l’intimité qui entraîne le plaisir du voyeur.

fantasles : voyeurisme

Le voyeurisme est un fantasme. Il ne se limite pas seulement à la sexualité. Tout ce qui a un rapport avec le fait d’épier l’intimité d’autrui peut être définie comme du voyeurisme. C’est par exemple le cas de la téléréalité, de la presse à scandale ou des sites Internet proposant de rentrer dans la vie de stars ou de parfaits inconnus. Tous ces médias rencontrent un engouement particulier d’un public de tous milieux et de toutes générations. Une question demeure cependant. En effet, il s’agit de savoir quand finit le fantasme, et quand commence la perversion ?

Le voyeuriste tire son excitation du fait d’être surpris en train de voir. L’exhibitionniste, lui, est excité par le fait d’être vu. Sur le plan psychanalytique, on considère l’exhibitionnisme comme l’envers du voyeurisme, les deux pulsions étant complémentaires et relevant du même mécanisme : l’érotisation du « voir/être vu ». C’est donc un fantasme qui requiert nécessairement deux catégories de personnes : les exhibitionnistes et les voyeurs.

Le voyeurisme est cependant sanctionné par la loi. En effet, le Code Pénal français punit « d’un an d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, de porter volontairement atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui ».