Selon une étude menée par des scientifiques néerlandais, les personnes âgées peuvent tirer profit de l’exposition à la lumière et d’une médication en mélatonine pour améliorer leur humeur et leur sommeil en cas troubles de démence et pour limiter le déclin cognitif.
Même si les chercheurs sont un peu réservés en ce qui concerne ces conclusions, ils ont tout de même la conviction que les vertus de l’exposition à la lumière sur le ralentissement du déclin cognitif semblent se rapprocher des effets de l’anticholinestérasique, qui est un médicament administré aux personnes atteintes de troubles mentaux. Pour établir les preuves, ils ont procédé à un essai clinique pendant 15 mois sur 189 résidants de foyers pour personnes âgées dont 87 % étaient atteintes de démence.
Lors de l’étude, les sujets étaient exposés, durant le jour, à une intensité lumineuse d’environ 1 000 lux (traitement actif) ou 300 lux (groupe témoin). Les lumières destinées au traitement actif ont été installées dans la salle commune des résidences. Les participants ont également reçu 2,5 mg de mélatonine en soirée, ou un placebo identique.
A la fin du processus, il a été relevé que les sujets qui prenaient de la mélatonine sans être exposés à la lumière intense ont manifesté des symptômes de repli sur soi. Cependant, cet effet indésirable n’est pas apparu chez ceux qui étaient soumis à la luminothérapie.
Dans le groupe de ceux qui étaient sujets à la luminothérapie, mais qui ne prenaient pas de mélatonine, on a remarqué des effets positifs sur l’humeur, le sommeil et la réduction de la perte cognitive. Mais les bienfaits sur le sommeil étaient plus grands dans le groupe qui prenait des suppléments de mélatonine et qui était aussi exposé à la lumière.
A partir de cette étude, les chercheurs ont recommandé aux administrateurs des foyers pour personnes souffrant de démence sénile d’accroître l’intensité lumineuse dans leurs centres. La mélatonine ne devrait pas être administrée sans traitement de luminothérapie.