Cholestérol et infarctus : faut-il avoir peur ?

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Chaque année, les maladies cardiovasculaires, AVC et crises cardiaques tuent des millions de personnes dans le monde. Le mauvais cholestérol contribue à boucher les artères du cœur. Qu’en est-il vraiment ? Comment protéger son cœur ?

Cholestérol et infarctus Comment protéger son cœur

Cholestérol et infarctus : des liaisons dangereuses

L’infarctus est une crise cardiaque. Elle correspond à l’arrêt de circulation sanguine dans une zone du corps, en l’occurrence le cœur, qui mène à la mort des cellules par manque d’oxygène. On parle d’infarctus du myocarde, le muscle cardiaque. Il survient lorsque l’artère coronaire, qui alimente les cellules du cœur en sang, se bouche à cause d’un caillot, provenant souvent d’une plaque de cholestérol. Les conséquences sont immédiates : douleurs à la poitrine, essoufflement, troubles du rythme cardiaque, voire arrêt du cœur. Il est crucial de déboucher l’artère coronaire en urgence pour sauver la vie de la victime.

On distingue plusieurs types de cholestérol, dont deux principaux : le LDL-cholestérol et le HDL-cholestérol.

Le LDL-cholestérol est considéré comme le mauvais ; alors que les protéines HDL travaillent en quelque sorte à éliminer le cholestérol du sang, les LDL livrent le cholestérol aux cellules et ont tendance à le retenir dans le sang et à favoriser son dépôt dans la paroi des artères. Lorsque celui-ci s’y accumule, sous forme de plaques d’athérome, on parle d’athérosclérose.

Le lien entre un taux élevé de LDL-cholestérol et le risque d’infarctus du myocarde est connu. Parallèlement, un faible taux de HDL-cholestérol est aussi associé à un risque accru d’accident cardiaque et ce, même si le LDL-cholestérol est bas. En termes de cholestérol, l’équilibre est crucial pour protéger le cœur ; l’idéal est d’avoir peu de LDL-cholestérol, mais aussi beaucoup de HDL

Infarctus : d’autres coupables que le cholestérol

Accuser le mauvais cholestérol d’être responsable à lui seul des infarctus du myocarde serait largement exagéré. On a beau faire baisser le taux de mauvais cholestérol grâce aux médicaments comme les statines mais on ne réduit pas forcément de manière satisfaisante le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral. Un taux anormal de cholestérol et/ou de lipides sanguins n’est observé que dans 40 à 60 % de l’ensemble des infarctus du myocarde. De nombreux autres facteurs entrent en jeu ; il s’agit des fameux facteurs de risque cardiovasculaire : l’hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète, la sédentarité, le surpoids et l’obésité. À cela s’ajoute aussi la prédisposition familiale.

Les maladies cardiovasculaires sont complexes, multifactorielles et on ne peut jamais prédire avec exactitude le risque d’en souffrir un jour. L’héritage génétique n’étant pas contrôlable, autant mettre toutes les chances de son côté en luttant contre les facteurs maîtrisables, taux de cholestérol compris, et en adoptant un mode de vie le plus sain possible.